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Google

Google

Google.png

Logo de Google

Création 1998, à Menlo Park

Forme juridique Incorporation
Action NASDAQ : GOOG
LSE : GGEA
Slogan(s) « Don't be evil (Ne soyez pas malveillant) »
Siège social États-Unis Googleplex, à Mountain View (États-Unis)
Direction Eric Emerson Schmidt, directeur
Sergey Brin, directeur technique
Larry E. Page, directeur produits
George Reyes, directeur financier
Activité(s) Internet
Produit(s) Moteur de recherche sur Internet et autres services
Effectif 19 786 (juin 2009)
Site Web www.google.com

Capitalisation 125,108 milliards USD (01/2010)
Chiffre d’affaires Augmentation 21,796 milliards USD (2008)
Résultat net 4,227 milliards USD (2008)
Google, Inc. (prononcé [guːgəl]) est une société fondée le 27 septembre 1998 dans la Silicon Valley, en Californie, par Larry Page et Sergey Brin, créateurs du moteur de recherche Google. L'entreprise est principalement connue à travers la situation monopolistique de son moteur de recherche, concurrencé historiquement par Yahoo! puis par Bing, mais également par quelques-uns de ses logiciels emblématiques, tels que Google Earth. Google s'est donnée comme mission « d'organiser l'information à l'échelle mondiale et de la rendre universellement accessible et utile ». Depuis 2001, Eric Schmidt en est le PDG (CEO)
Économiquement, Google est l'une des premières entreprises américaines et mondiales en chiffre d'affaires. Début 2008, l'entreprise était cotée à 210 milliards de dollars à la Bourse de Wall Street. La société compte environ 20 000 employés, dont la plupart travaillent au siège mondial : le Googleplex, à Mountain View, en Californie. Google continue sa croissance, année après année, notamment grâce à un politique de concentration horizontale, visant aussi bien la simple start-up que de grandes compagnies comme SGI, rachetée pour 319 millions de dollars.
Google est l'une des plus imposantes entreprises du marché d'internet. En effet, en 2009, Google affirmait posséder 1,8 million de serveurs, contre 400 000 en 2006[1], ce qui en fait le parc de serveurs le plus important du monde, avec des machines réparties sur 32 sites[2], ce qui l'amène a émettre autant de CO2 que 8 pays européens réunis[3]. Parallèlement, le moteur de recherche Google a indexé plus de 1 000 milliards de pages web, en 2008[4].
Pour de nombreux internautes, Google est le symbole de l'open-source, du monde des services gratuits, performants et sans limites, grâce à la publication de nombreux logiciels et services. Cependant, la situation croissante de monopole et les questions de vie privée inquiètent de plus en plus, depuis l'internaute occasionnel jusqu'à certaines grandes organisations. Google a également fait l'objet de nombreuses poursuites en justice, notamment pour plusieurs affaires de compatibilité de copyright et pour sa plateforme Google Books.

Origine du nom [modifier]

Article connexe : Gogol.
Le nom de l'entreprise Google a pour origine le terme mathématique Gogol, qui désigne 10100, c'est-à-dire un nombre énorme commençant par 1 suivi de cent zéros[5]. Il existe plusieurs versions sur son origine. D'après certains, Larry Page et Sergey Brin demandèrent en 1997, à d'autres étudiants en informatique, de l'aide pour nommer le fruit de leur travail. L'idée serait venue de Sean Anderson, qui suggéra « googolplex », [6] nom qui séduisit Larry Page. Il lui demanda d'aller enregistrer le nom de domaine "googol". Sean Anderson se serait alors trompé dans l'entrée du nom, en frappant google.com[6]. D'autres affirment que le nom de domaine n'était pas disponible car déjà attribué[7], et que, par conséquence, le nom fut modifié volontairement.
Par cette faute, choisie ou subie, Google prend la place de googol, plus simple et plus facile à retenir[réf. nécessaire], et deviendra célèbre dans le monde entier : en 2006, le nom du moteur de recherche, puis de l'entreprise, figurait parmi les 10 plus connus au monde[8] et serait devenue, depuis, la première marque connue au niveau mondial[9],[10],[11],[12]. Certains dictionnaires ont désormais inclus le verbe to google dans leurs pages, avec le sens utiliser le moteur de recherche Google pour obtenir un renseignement sur le web [13].
Par ailleurs, la similarité avec le mot anglais goggles signifiant "lunettes", rappelle les deux [O] de la marque. Si on ne peut pas en attribuer l'origine, Google utilise ce jeu de mots dans un de ses services de recherche photo[14]. Également, 10gogol (un chiffre 1 suivi d'un gogol de zéros) s'appelle un gogolplex, dont vient le nom du Quartier général de Google[15].
Ce terme symbolise les buts que Google s'est fixé : « [...] organiser l'immense volume d'information disponible sur le Web et dans le monde[5]. » En effet, si le nombre de pages web indexable est gigantesque (plus d'un trillion), il reste minime par rapport à un gogol. Ce chiffre, dont est issu le nom Google, exprime les dimensions potentiellement colossales et universelles du monde d'internet, unique domaine d'activité de l'entreprise.

Identité visuelle [modifier]

Article détaillé : Logo de Google.
Le logo de Google est très simple, et provient de son moteur de recherche. Il est constitué du mot Google écrit en police Catull, dont les lettres sont colorées dans l'ordre suivant bleu-rouge-jaune-bleu-vert-rouge. Cette composition n'a pas changé depuis 1999, si ce n'est la mention "bêta" et le point d'exclamation qui ont disparu. Il a été créé par Ruth Kedar, qui enseignait le design à l'Université Stanford à l'époque où les fondateurs du moteur de recherche, Larry Page et Sergey Brin, y étudiaient[16]. Cette architecture de couleur et de forme se retrouve sur plusieurs produits, notamment Gmail.
Si le logo de l'entreprise ne change pas, celui de son moteur de recherche est régulièrement remplacé pendant un jour pour marquer ou commémorer un événement particulier. Ces logos, présent uniquement sur la page d'accueil, sont alors visuellement adapté au thème de la journée. Ce sont les Google Doodles (« doodle » désigne un gribouillage en anglais, et permet une paronomase avec « Google »).

Historique [modifier]

Google croît par son moteur de recherche [modifier]

Naissance de Google par son moteur de recherche [modifier]


Google s'est crée dans la plus pure tradition californienne : début dans un garage avec un matériel réduit. Coordonnée du vrai garage : 37° 27′ 28″ N 122° 09′ 50″ W / 37.4578819275, -122.163803101
Les fondements de l'histoire de l'entreprise Google commencent par la rencontre de deux étudiants de l'université de Stanforden 1995. En cette année, Sergueï Brin (23 ans) et Larry Page (24 ans) « pratiquement en désaccord sur tout[17] » Cela ne les empêche pourtant pas, en janvier 1996, de commencer le travail d'un nouveau moteur de recherche. Ils nomment leur projet BackRub[17]. Ils imaginent un logiciel qui analyserait les relations entre les sites web afin d'offrir des meilleurs résultats que ceux donnés par leurs concurrents de l'époque, Altavista notamment.
Une fois leurs travaux finalisés, les deux étudiants commencent à concrétiser leur projet de moteur de recherche, et à cet effet, achètent un téraoctet de disque dur d'occasion, afin de créer une base de donnée. Cette installation sommaire a pris place dans la chambre de Larry Page[18]. Sergey loue un bureau et se met en quête de financeurs. David Filo, fondateur de Yahoo! convient de l'intérêt de leurs recherches, mais les encourage à créer leur propre moteur de recherche plutôt que vendre leurs travaux[18].
Andy Bechtolsheim, l'un des fondateurs de Sun Microsystems, se laisse convaincre par l'enthousiasme de Sergey et Larry et leur fait un chèque de 100 000 $ pour financer leur moteur. La société Google n'est toutefois pas encore créée et Larry garde le chèque dans son tiroir pendant quelques semaines, le temps d'achever les formalités légales[18].
Les deux entrepreneurs sollicitent parallèlement famille et amis, et parviennent finalement à réunir un million de dollars pour fonder la compagnie. Dans la plus pure tradition, Google Inc. s'installe dans un garage de Menlo, loué par un ami, en septembre 1998, La société comporte 3 personnes : Sergey, Larry et Craig Silverstein qui est aujourd'hui directeur de Google Technology[18].

La montée en puissance du moteur [modifier]

Article détaillé : Moteur de recherche Google.
Alors que le moteur est toujours en phase version bêta, il répond à près de 10 000 réquêtes par jour. En août 1999, la barre des 3 millions de recherches quotidiennes est franchie.
En décembre 1998, PC Magazine classe Google dans sa liste des 100 meilleurs sites au monde[19],[20]. En février 1999, c'est 500 000 requêtes journalières que Google doit gérer. Devenant trop grand pour le garage qui l'héberge, Google se déplace, en mars, dans un bureau sur l'avenue de l'université de Palo Alto et 8 personnes y travaillent désormais[18].
Dès janvier 1999, la presse mondiale commence à se faire l'écho des performances de ce nouveau moteur de recherche. Le journal français Le Monde écrit ainsi que le choix technologique de Google « s'avère très efficace à l'usage ». Ainsi, une recherche avec les mots “Bill Clinton” renvoie d'abord au site de la Maison Blanche, alors qu'AltaVista ne fait apparaître le site qu'après des dizaines d'autres références[21]. Autre avantage : Google affiche les mots-clés en gras dans le contexte d'une phrase pour chaque lien, alors qu'Altavista ne fournit, à l'époque, que les liens eux-mêmes.
Le 7 juin, Google obtient 25 000 000 $ d'investissements issus de sociétés de capitaux à risques[22]. Omid Kordestani quitte Netscape pour rejoindre Google en tant que vice-Directeur des ventes. Michael Moritz et John Doerr, qui avaient contribué à l'essor de Sun Microsystems, Intuit, Amazon.com et Yahoo!, s'assoient autour de la table de ping-pong - qui sert de bureau de direction - en compagnie de Ram Shriram[18]. La société déménage une seconde fois vers son emplacement définitif, le Googleplex, situé à Mountain View, en Californie. Le moteur de recherche, jusque-là en version bêta, achève sa phase de test le 9 septembre. Google assure alors la gestion de 3 millions de recherche par jour.
Le 9 mai 2000, le moteur de recherche est disponible en 10 nouvelles langues : allemand, danois, espagnol, finlandais, français, italien, néerlandais, norvégien, portugais et suédois[23], permettant à la société de pénétrer de nouveaux marchés et de gagner en importance. Tout juste un mois plus tard, en juin 2000, Google est le premier moteur de recherche à avoir référencé un milliard de pages web. L'entreprise cherche à étendre la portée de son moteur en concentrant ses efforts sur l'Asie, avec les versions chinoise, japonaise et coréenne (12 septembre)[24], puis au monde entier, totalisant 26 langues dès le 27 mars 2001[25]. Fin octobre 2000, Google signe un partenariat avec Yahoo! et commence à proposer de la publicité ciblée en fonction des mots-clés[26]. L'année 2000 se termine avec la publication de la barre d'outil Google (Google Toolbar), proposée depuis en téléchargement gratuit,[27] et voit le trafic journalier du site dépasser les 100 millions de requêtes[18],[28], ce qui représente plus de 1 000 requêtes/seconde en moyenne. Par son succès et sa croissance exponentielle, l'entreprise devient un phénomène mondial de presse.
En mars 2001, Larry Page et Sergey Brin font appel à Eric Schmidt, le président de Novell, pour prendre la direction de l'entreprise, en tant que Président dans un premier temps[29], puis PDG à partir du 6 août 2001[30], cinq jours après l'ouverture du premier bureau à l'étranger, situé à Tokyo[17]. L'année 2001 s'achève donc par une conquête physique du monde et par l'annonce de la 3 milliardième page indexée[31]. Le 4 septembre 2001, Google obtient la validation de son brevet concernant PageRank.
Le moteur de recherche continue ainsi sa croissance, est décliné en plus de 100 langues en 2004 et 150 de nos jours[17]. Aujourd'hui Google est le premier moteur de recherche sur Internet, que 80 % d'internautes américains utilisent contre seulement 35 % de Chinois, qui préfèrent l'outil chinois Baidu.

Diversification des produits de l'entreprise [modifier]

Croissance et diversification [modifier]


Premier produit autre que le moteur de recherche proposé.
C'est à partir de 2002 que l'entreprise diversifie son activité, basée jusqu'alors sur son moteur de recherche. En cette année, Google propose aux entreprises le GB-1001 de Google Search Appliance, une solution à la fois matérielle et logicielle permettant de se « connecter à leur réseau informatique afin de bénéficier des fonctions de recherche sur leurs propres documents[17] ». Google n'a pas voulu révéler le nom de son partenaire de fabrication pour les dispositifs matériels, qu'il a décrits comme basés sur des composants Intel exploitant Linux. Ce produit pouvait s'installer en rack de serveurs, stocker un index de 150 000 documents (10go) au prix de 20 000 $. Il fut décliné en un autre modèle, le GB-8008, plus performant mais plus onéreux (250 000 $)[32].
La fonction Labs est également une importante nouveauté de cette année. Elle permet aux utilisateurs curieux de tester les services et produits non finalisés, mais dont la sortie en public approche[33]. Par ailleurs, AdWords voit sa tarification s'établir au nombre de clics (20 février 2002). En septembre, le service en ligne Google News est disponible, et permet d'afficher des pages web relatives à l'actualité en fonction des mots-clés de l'utilisateur. Ce service se base au départ du plus de 4 000 sources[34]. Un mois plus tard ouvre un nouveau bureau en Australie, à Sydney alors que l'effectif total de l'entreprise dépasse les 1 600 employés[17]. De ce fait, la société inaugure son nouveau Googleplex, un complexe organisé architecturalement comme un campus, au 1600 Amphitheatre Parkway à Mountain View, dans lequel travaillent 800 personnes.
Le 22 janvier 2004 Google s'essaie au monde des réseaux sociaux en mettant au point son propre site de réseautage social : Orkut. Toutefois, ce projet ne rencontre pas le succès escompté, sauf au Brésil et en Inde. Par souci de communication, Google met en ligne son propre blog officiel pour y publier l'actualité de l'entreprise, de ses produits et technologies[17] Le 29 avril, l'entreprise émet une demande auprès de la Securities and Exchange Commission pour entrer en bourse[35]. Cette demande aboutira le 18 par son introduction sur le NASDAQ à Wall Street, et la vente de 19 605 052 actions au prix unitaire initial de 85 $[36].
Le 1er avril 2004 Google propose Gmail[37], son propre service de messagerie électronique avec une capacité initiale de 1 go annoncée doublée pour 2005. Cette capacité est totalement inédite et foudroie la concurrence, à l'exemple de MSN hotmail, dont la capacité lui était 2 000 fois inférieure[38]. Ce stockage révolutionne la messagerie qui s'affranchit dès lors du stockage des messages sur l'ordinateur par l'intermédiaire de logiciels tels qu'Outlook. Gmail instaure donc l'ère de la messagerie email en ligne. À son lancement, l'inscription nécessitait toutefois une invitation. Son succès se traduit par un nombre croissant d'utilisateurs, 176 millions début 2010[39].
Google propose une visionneuse d'images par rachat début juillet[40] : Picasa. Ce logiciel est couplé à un compte en ligne permettant de stocker un galerie de 100 mo. Le service connaîtra un certain succès, mais devra lutter contre le service Flickr de Yahoo! lancé en début d'année et sera concurrencé par la Windows Live Photos en 2008. Le 6 octobre 2004, Google installe son centre européen à Dublin en Irlande avec un effectif de 150 personnes[41]. Trois semaines plus tard, on apprend le rachat de Keyhole, une société de cartographie numérique qui sera à la base de Google Earth[42], sans toutefois publier le logiciel l'année même, qui se termine par le lancement de Google Desktop search le 14 octobre[43], de Google Scholar quatre jours plus tard[44], et de Google Print le 14 décembre[45] (rebaptisé Google Recherche de livres), alors que l'index de recherche affiche huit milliards de pages web[46]. L'entreprise emploie à cette date plus de 3000 employés[17].

L'entreprise bâtit sa réputation [modifier]

Le 8 février 2005, Google pénètre, voire instaure le monde de la cartographie numérique en lançant en ligne un de ses produit les plus populaires : Google Maps[47]. Ce service est gratuit mais encore limité aux États-Unis, au Canada et en Grande-Bretagne. Le jeudi 27 avril 2006 il couvre la France, l'Allemagne, l'Espagne et l'Italie, et par la suite, les régions disponibles s'élargissent. Moins de deux mois plus tard, les fonctions très populaires de calcul d'itinéraires et de vues satellites y sont intégrées[48]. Ce service sera plus tard utilisé pour la géolocalisation des téléphones portables[49] et des GPS. Le 20 avril, Google introduit dans le Labs une fonctionnalité d'affichage et de recherche dans l'historique, et de statistique d'utilisation de moteur de recherche[50]. Le 19 mai, l'entreprise convie les utilisateurs de son moteur de recherche à personnaliser leurs page d'accueil par la biais de iGoogle[51]. Le 28 juin, le concept de Google maps est repris pour le logiciel Google Earth qui intègres divers amélioration, notamment la topographie en relief, certains bâtiments en 3d, puis la vue sous-marine. Maps conserve sa simplicité puisque les grandes innovation son réservées au logiciel multiplateformes. À peine un mois plus tard, Google propose son propre outil de traduction gratuit en ligne[52]. Il connaîtra un succès énorme, tant pour les internautes que pour les élèves en contribuera une nouvelle fois à la renommée de l'entreprise. La même semaine, l'entreprise annonce la sortie de sa propre messagerie instantanée Gtalk. Ce logiciel est basé sur le protocole ouvert XMPP, et permet la Voip[53]. Il offrira par la suite la possibilité de chat vidéo, et d'utilisation en ligne sans logiciel téléchargé préalablement. Toutefois, malgré ses innovation, l'échec se profilera puisque incapable de concurrencer Skype et MSN Messenger. C'est au tour de Google Reader de voir le jour début octobre[54], Google Analytics le 14 novembre[55], puis de l'adaptation à la téléphonie de son service Gmail le lendemain[56].
Google a bâti sa réputation d'entreprise dynamique et innovante grâce à la publication de logiciels et services utiles pour tous, performants et surtout gratuits. Google compte alors 5 680 employés.[17]

Cloud Computing pour les utilisateurs Google [modifier]

Article détaillé : Cloud Computing.
Le 20 janvier 2006 Google s'attaque au marché chinois, qui représentait plus de 110 millions d'internaute[57], avec une tendance à la forte hausse pour les années à venir avec la démocratisation de l'accès à internet. Google déplore aussi en ce pays« un service qui, pour être franc, n'est pas très bon »[58]. Entretemps, Google opère un des plus gros rachats jamais fait, en acquérissant la plateforme de partage de vidéo en ligne YouTube pour 1.65 milliards de dollars d'action de l'entreprise[59]. Le 9 mars, on apprend le rachat de l'entreprise Writely proposant un éditeur de traitement de texte en ligne, acquis en 8 millions de dollars[60], dans l'utiliser comme base pour le projet Google Documents utilisant le même concept, qui sera annoncé lui, six mois plus tard[61]. Fin mars, c'est Google Finance qui sort des cartons de Google. Il s'agit d'un outil permettant de suivre en ligne les cours et les devises[62]. Google Agenda, un agenda en ligne gratuit est annoncé le 13 avril[63]. Ces multiples créations de services en ligne ont pour but d'instaurer la possibilité aux utilisateurs de Google de bénéficier de Cloud Computing. Ces services sont par la suite dédié au professionnels par Google Apps, le 28 août 2006[64]. Lors de sa sortie même, ces services affichaient entraient agressivement en concurrence avec d'autres services déjà bien instaurés[65].

L'empire de Google [modifier]

Le 30 août 2006, Google Books un service permettant la lecture en ligne et le téléchargement d'ouvrages littéraires tombés dans le domaine public est mis au point[66], et alimentera des nombreuses controverses. L'entreprise entame l'année 2007 avec 10 674 employés[17]. En mai, Google permet à n'importe quel internaute d'étudier le trafic, les recherche et les statistiques de son moteur de recherche par le biais de trends[67]. Quelques jours plus tard, une importante mise à jour de Google Maps permet de naviguer virtuellement dans les rues de certaines villes à travers des photos omnidirectionnelles[68]. Il s'agit de Street View. Le fait de pouvoir regarder ce qui se passe chez les gens ou de voir par hasard n'importe qui dans la rue provoque également des controverses sur le respect de la vie privée. Le mois de mai s'achève par le lancement de Google Gears[69]. La deuxième moitié de l'année 2007 se caractérise par le perfectionnement et l'adaptation de service existants à d'autres langues. Dernier fait marquant, l'annonce le 5 novembre d'un OS pour téléphones portables ; Android[70], qui concurrencera réellement plus tardivement Symbian OS et Windows Mobile. Cet événement s'inscrit dans la recherche de marché dans la téléphonie mobile qui offre de plus en plus des possibilité de navigation sur internet. On dénombre 16 805 employés dans l'entreprise en fin d'année[17].
Le projet Google Apps est complété le 28 février 2008 par l'introduction de Google Sites qui permet à tout utilisateur Google de créer facilement son propre site web dans un domaine fournis par Google[71]. C'est une alternative peu coûteuse - la version standard de Google Apps étant gratuite - à des produits commerciaux comme SharePoint de Microsoft. En mai, selon des principes similaires à ceux de Wikipédia, Google annonce son projet Knol[72]. Pendant les mois suivant, aucune sortie notable n'intervient, mais les équipes de Google travaillent sur les produits déjà lancés. En effet, l'entreprise cherche à rendre plus accessible plusieurs de ses outils notamment Google Traduction, Google Finance et Street View[17]. Parallèlement, Maps devient un outil pour aider les secours lors de catastrophes naturelles, en fournissant des cartes satellites actualisées et en affichant divers données. Quelques adaptation sont également annoncées, comme la prise en charge de l'Unicode 5.1[73][évasif] et l'adoption de l'IPv6[74]. L'effort d'internalisation des logiciels et services se poursuit avec un objectif de traduction en 40 langues pour un public d'internaute estimé à 98 %[75]. Cette activité relativement faible prépare la sortie de son propre navigateur web, Google Chrome qui est officialisé le 1er septembre 2008[76] par une bande dessinée[77], ce qui crée un Buzz, du fait du contexte et de la notoriété acquise par l'entreprise américaine. Le navigateur conaîtra un croissance non négligeable puisqu'il atteindra deux ans plus tard 6 % des parts de marché. Plusieurs version et mises à jours suivront.
Le 27 mai 2009, Google a annoncé son intention de développer Google Wave, un produit affiché comme révolutionnaire. Il s'agit d'une application web dont le concept mélange les notions de services de courriel, de messagerie instantanée, de wiki et de réseautage social, le tout associé à un correcteur orthographique et un traducteur instantané. Une première phase de test bêta pour le 30 septembre 2009 avec la distribution de 100 000 comptes[78] aux personnes qui se seront inscrites sur leur site avec la volonté de reporter les bugs.
Le 7 juillet 2009, Google a annoncé le projet de développement Google Chrome OS, un système d'exploitation open-source basé sur Linux[79]. Cet OS se veut légère et adaptée au netbook en plein essor.
En novembre 2009 Google Musique indexe de la musique sur le moteur de recherche au États Unis pour débuter[80].
Pour assurer son autonomie énergétique et réduire ses factures d'électricité, Google a annoncé en décembre 2009 son intention de fonder Google Energy. Dans ce but en janvier 2010 Google a demandé à pouvoir bénéficier d’un statut industriel.[81].
Après de longues rumeurs et certaines annonces, le 5 janvier 2010 Google présente officiellement son téléphone lors d'une conférence de presse à son siège, à Mountain View[82]. Ce Google phone est produit par HTC. Cet action s'inscrit une nouvelle fois dans l'ambition de conquête de l'Internet nomade. Ce choix se confirme par les fortes rumeurs du lancement d'un netbook fonctionnant sous Chrome OS signé par le géant californien[83]. Le 11 février, Google fait un appel d'offre pour fournir la mise en place d'un réseau de fibre optique à 1 Gbps pour 50 000, voir beaucoup plus[84]. Si cette annonce incité à penser que Google voulait devenir un FAI, l'entreprise a tempéré son ambition en affirmant qu'il s'agissait plus d'un test qu'autre chose[84].

Google et la Chine [modifier]


Dépôt de fleur pour le refus des conditions imposées par la Chine
En 2006, tout comme les autres moteurs de recherche [85], Google accepte de brider son moteur de recherche afin de mieux s'implanter en Chine. Ainsi, à partir du 28 janvier 2006, une recherche images sur « Tian'anmen » affiche, dans Google.fr, la célèbre photo d'un étudiant barrant la route des chars, symbole des manifestations de la place Tian'anmen[86], tandis que, sur Google.cn, les résultats affichent des portraits de familles joyeuses ou des photos de monuments. Une telle censure s'applique aussi à des sites racistes, islamistes ou révisionnistes, dans les versions française et allemande de Google, conformément au protocole additionnel à la convention sur la cybercriminalité de 2001.
Toutefois, en janvier 2010, suite à une attaque pirate importante venue de Chine, dite « Opération Aurora (en) », au cours de laquelle des secrets industriels auraient été volés (Adobe ayant été visé) et les courriels de milliers d'exilés chinois et de militants des droits de l'homme violés[87], Google annonce qu'il cessera de censurer ses résultats en Chine, tout en reconnaissant que cette décision pourrait contraindre la société à quitter le pays.
Insister sur les enjeux

Lieux et centres d’activités [modifier]

Article connexe : Plateforme Google.

Bureaux en Espagne

Bureaux à Pékin
Google possède des infrastructures et des bureaux à de nombreux lieu sur Terre, toutefois plus nombreux en Europe, aux États-Unis, en Inde et Chine littorale[88]. Le principal lieu où est mis en place le développement de Google est le Googleplex situé en Californie. Le googleplex est constitué de quatre principaux bâtiments, totalisant 47 038 m² sur un terrain de 11 hectares. Les employés travaillent dans un cadre inédit du fait de la politique interne de Google. Des canapés farfelus, des lieux de divertissements enfantins, des vélos sont mis à disposition du personnel, qui peut aménager son poste de travail comme bon lui semble[89].
  • L'entreprise Google possède un complexe à New York pour la recherche de nouveaux services.
  • Google est aussi basé en Europe avec un siège à Dublin en Irlande. En mars 2008, l'entreprise crée un nouveau complexe à Zurich, en Suisse, pour son développement en Europe.
  • Plusieurs bâtiments sont placés au Proche-Orient et Moyen-Orient : en Israël, à Dubai et au Qatar.
  • En Afrique du Sud sont présents les locaux de Google pour son développement en Afrique.
  • Il n'y a qu'un seul site en Asie se situant à Singapour.
  • Le site australien basé à Sydney a vu naitre Google Maps. Google Wave y est également développé.
  • Google crée à partir de 2007 un complexe de serveurs à Mons, en Belgique, dans la zone industrielle de Ghlin-Baudour. Une déviation du canal Nimy-Blaton pour le refroidissement ainsi qu'une ligne de chemin de fer sont prévus.

Technologie et propriété intellectuelle [modifier]

PageRank [modifier]

Le moteur de recherche Google repose principalement sur l'exploitation de la technologie PageRank. Le premier brevet (US 6.285.999 B1, intitulé « Method for Node Ranking in a Linked Database »), déposé en janvier 1997 et enregistré le 9 janvier 1998, est la propriété de l'université de Stanford[90]Le texte du brevet est accessible sur le site du ] , qui a licencié cette technologie à Google en 1998 (amendée en 2000 et 2003), deux mois après sa fondation. Il s'agit d'une licence exclusive jusqu'en 2011, l'exclusivité prenant fin à cette date[91].
Les recherches qui ont abouti au développement de la technologie du PageRank ont été financée en partie par la National Science Fundation (Grant NSF - IRI-9411306-4). Il est donc précisé dans le brevet que le gouvernement a certains droits sur cette invention[92].

Google et l'Open Source [modifier]

Google existe en grande partie grâce aux logiciels libres sur lesquels il a été bâti dès l'origine, tels Linux, MySQL et Python, pour lesquels il a contribué des améliorations en retour. Google emploie Andrew Morton, un contributeur très important au noyau Linux, Guido van Rossum, créateur et Benevolent Dictator for Life de Python, et a contribué du code à MySQL.
Le logiciel libre permet à Google de repérer des talents purs en programmation, capables non seulement d'imaginer des solutions techniques, mais aussi de les mettre en œuvre. Pour les attirer, Google a créé un environnement de travail où sont encouragés l'innovation, les idées techniques, et la participation aux projets open source. Ainsi chaque développeur dispose de 20 % de temps libre pour travailler sur un projet de son choix, qu'il soit libre ou pas, permettant à sa creativité de s'exprimer.
Google soutient également la Mozilla Foundation à travers un partenariat, car la mission de Mozilla - « préserver le choix et l'innovation sur l'Internet » - sert les intérêts de Google. Google est le moteur de recherche par défaut de la barre de recherche de Mozilla Firefox pour beaucoup de langues. Les internautes utilisant Firefox font des recherches sur Google, et cliquent sur les publicités d'AdSense. Les revenus que Google en tire sont alors partagés avec Mozilla, ce qui leur permet d'avoir les moyens financiers pour améliorer les standards du Web et les logiciels qu'ils éditent (dont Firefox et Mozilla Thunderbird), ce qui pousse les autres éditeurs de navigateur Web à faire de même. Au final, c'est Internet dans son ensemble qui bénéficie de ces améliorations, et Google (ou d'autres) peut alors utiliser ces nouvelles possiblités dans ses produits grâce à son cycle rapide d'innovation.
Google participe grandement à l'open source et le soutient :

Google et le propriétaire [modifier]

Google édite également des logiciels propriétaires, tels que Google Sketchup, Google Desktop, Picasa ou encore Google Talk.

Les finances de Googles [modifier]

Origine des revenus [modifier]

Les AdWords
Google vend des mots clés aux enchères. Si une personne fait une recherche avec ce mot, les liens des sites de ceux qui ont participé aux enchères s'inscrivent dans la partie des liens commerciaux. Chaque fois qu'une personne sélectionne un de ces liens, la société concernée doit verser une certaine somme à Google.
Le système AdSense
Un site web peut accueillir les AdWords sur ses pages grâce au système AdSense, Google reverse une partie de ses gains à ce site.

Données financières [modifier]

Google est une des start-ups qui ont franchi sans encombre le krach du NASDAQ en 2001, notamment du fait qu'elle n'était pas cotée. L'entreprise s'est introduite en Bourse par un système peu usité d'enchères en mai 2004 qui a comprimé de 5,5 à 1,5 % les commissions perçues par les banques d'affaires ; introduite à 80 $, l'action cotait 250 $ un an plus tard, ce qui valorisait l'entreprise à près de 74 milliards de dollars. Début 2006, l'action coûte 460 $ environ, elle franchit la barre des 600 $ (609,62 $) le 8 octobre 2007, puis celle des 700 $ le 31 octobre 2007, ce qui la place au quatrième rang en termes de capitalisation à la Bourse de New York.
Avec les différentes crises financières de fin 2007 et début 2008 sur les marchés financiers, et l'annonce d'un probable rachat de Yahoo par Microsoft, l'action Google a chuté passant de 712 $ fin 2007 à 609 $ en février 2008.
Le code de l'action au NASDAQ est GOOG.


Résultats (en millions de dollars)
Année 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009
chiffre d'affaires 4 22 78 212 440 1 466 3 189 6 139 10 674 16 418 21 810 23 659
bénéfices 1 7 12 46 100 106 399 1 465 3 070 5 956 4 250 6 524
 % 25,00 31,81 9,58 24,72 22,73 7,23 12,51 23,72 28,76 36,28 19,49 27,57
Investissements et développements 1 5 28 50 70 356 500 1 200 2 100 2 120 2 790 3 109
Employés (unités de base) 20 128 364 596 1 257 5 495 8 763 12 369 15 213 19 856 19 978 20 304
Le 20 décembre 2005, Time Warner annonçait que Google allait prendre 5 % de participation dans le capital de sa filiale AOL[95]. [6]

Communication [modifier]

« Don't be evil » [modifier]

Le slogan de Google est « Don't be evil »[96] (littéralement, « Ne soyez pas malveillants »). Au printemps 2004, la phrase figurait même en tête du courrier adressée aux investisseurs, quelques temps avant leur entrée en bourse. Larry Page a écrit que « Par cette phrase qui est notre devise, nous avons tenté de définir précisément ce qu'être une force bénéfique signifie - toujours faire la chose correcte, éthique ». Cette devise résume assez bien la volonté supposée de Larry Page et Sergey Brin qui tend à faire de Google une société qui œuvre pour un monde meilleur[97].
La société a parfois été prise à partie sur son slogan, en particulier à propos du filtrage interdisant l'accès à certains sites ou à des pages contenant certains mots depuis la Chine. Elle a expliqué que, selon elle, mieux valait pour les usagers chinois un Google imparfait que pas de Google du tout. En particulier, google.cn veille à ne pas faire figurer sur ses pages de réponse les chaînes de caractères qui provoquent la déconnexion de l'utilisateur par les mécanismes de surveillance automatique que doivent assurer les fournisseurs d'accès.

Une société discrète [modifier]

Google est connu pour sa discrétion, voire son silence auprès des journalistes. Un exemple assez célèbre est celui de Mark Jen, un nouvel employé qui arrive chez Google le lundi 17 janvier 2005. Celui-ci crée alors un blog, retraçant ses impressions sur la société. Mais peu à peu, le ton du blog devient contestataire, Mark Jen allant même jusqu'à déclarer que « Les avantages que procure Microsoft au niveau des soins ridiculisent ceux qu'offre Google. ». Le 28 janvier, Mark Jen apprend son licenciement, à cause de son blog. Cet exemple illustre bien la volonté de discrétion de la société, les journalistes n'arrivant quasiment jamais à décrocher un entretien avec les deux fondateurs, Page et Brin[98].

Une nouvelle forme de travail, le Googlisme? [modifier]

[7], [8], [9], [10]

Critiques et controverses [modifier]

Titre à trouver [modifier]

Article détaillé : Critique de Google.
À mesure que Google se développe et prend une importance de plus en plus considérable dans la gestion des informations mondiales, se développent en parallèle de nombreuses critiques d'une entreprise dont quelques hommes politiques (par exemple Jean-Noël Jeanneney[99]) craignent qu'elle puisse abuser de sa position, notamment en recueillant des données très privées des internautes utilisant ses services, et en les utilisant, voire en louant l'usage, de manière abusive. Un nombre croissant d'instruments informatiques a ainsi été développé par différents groupes d'activistes et de militants pour limiter les capacités intrusives de Google. Il s'agit par exemple de masquer les publicités AdWords.
Parmi ces instruments, on peut citer le réseau Tor (« The Onion Router », littéralement : « le routage en oignon »), qui anonymise les internautes (le résultat visible avec Google est que les publicités ne sont plus ciblées) ; le logiciel Scroogle, un "Google Scraper" développé par l'activiste Daniel Brandt[100] qui détourne le moteur de recherche, lui fournit une nouvelle adresse I.P. à chaque recherche, et accepte l’installation du cookie sur son serveur avant de le jeter à la poubelle ; ou encore l'extension pour Mozilla Firefox « Customize Google, » qui permet de rendre anonyme le cookie Google, et empêche Google Analytics de récolter des statistiques sur l'utilisateur. Par ailleurs, certains sites militant pour la défense de la protection des informations privées[101] donnent des informations sur la manière dont les internautes peuvent faire valoir auprès des régies publicitaires, et notamment auprès de Doubleclick (acquise par Google), leur droit d'exiger que les données les concernant ne soient pas récoltées (elles le sont par défaut, mais il existe un système d'opt-out).
La question de savoir s'il vaut mieux à volume égal se voir présenter de la publicité non ciblée que ciblée reste évidemment un sujet de controverse (Google et le spectre de Big Brother).

Respect de la vie privée et informations personnelles [modifier]

La multiplication des services proposés par Google engrange une demande accrue de renseignements sur les utilisateurs : suivi de la navigation et stockage des mots-clés, scan des mails dans Gmail, des informations livrées dans les formulaires, entre autres. Cela pose à chaque innovation la question du respect de leur vie privée, comme le note la philosophe et philologue Barbara Cassin dans son ouvrage sur Google. Google croise ces données pour affiner le profil des utilisateurs, et améliorer le ciblage des publicités sur internet.
Une telle concentration d'informations sur les individus et leur conservation inquiètent les organisations de défense de la vie privée sur internet, comme l'Electronic Frontier Foundation [102] ou le "Groupe de travail de l'article 29"[103] de la Commission européenne, une nouvelle forme de surveillance très sophistiquée et un danger potentiel pour la liberté des personnes. Récemment, Google fut placé tout en bas du classement[104] élaboré par l'ONG Privacy International, qui dit de Google qu'elle est "ennemie du respect de la confidentialité en raison de la surveillance totale des utilisateurs".
En 2004, Google, associé à AOL, Amazon.com, CNet, eBay, Microsoft et Yahoo!, a pratiqué aux États-Unis du lobbying contre le Spyware Control Act en Utah obligeant de demander l'accord explicite de l'utilisateur pour activer des options de traçage de ses choix ou avant l'installation d'un logiciel espion[105]. Les raisons de leur opposition, selon eux, étaient d'ordre technique et non éthique : dans la lettre envoyée au sénateur Valentine et au représentant Urquhart, ils reconnaissent les "très bonnes intentions" de la loi[106].
Au sujet des éventuelles techniques de traçage employées par Google, Google Watch, site de l'activiste américain Daniel Brandt, tente de démontrer les failles et le manque de neutralité de Google et propose un proxy, Scroogle, permettant de soumettre une recherche Google sans être épié d'une quelconque façon. Il dénonce entre autres sa censure orientée, dans d'autres pays comme la République populaire de Chine[107], ou les États-Unis, concernant l'invasion de l'Irak et la prison d'Abu Ghraib.
À ce sujet, Google a dans un premier temps refusé de se plier aux injonctions du gouvernement américain fin 2006 en ne lui donnant pas accès aux listes de recherche et URL qui lui étaient demandées pour contribuer à une loi sur la répression de la pédophilie. Néanmoins, ils ont ensuite remis 50 000 URL au gouvernement, mais le juge chargé de l'affaire a décidé que Google n'avait pas à remettre les listes de mots-clés demandées par le gouvernement[108].
En France, les garanties de respect de la vie privée apportées par la CNIL ne sont pas applicables à des services dont les serveurs sont situés hors du territoire national. Le refus de Google [109] de se soumettre aux lois locales crée donc une extension de fait de la juridiction américaine.
En 2007, le chef du service expertise informatique de la CNIL juge ainsi : "En clair, Google peut contrôler toutes les données personnelles des individus. En exploitant de façon corrélées ces outils, Google pourrait se transformer en une redoutable société de surveillance. (..) Les internautes doivent savoir qu'en utilisant les services de Google, ils lui donnent la possibilté de les surveiller."[110].

Google Latitude [modifier]

Google Latitude est un service créé en 2009 permettant de déterminer la position d'une personne s'étant enregistré a ce service par le biais de son téléphone portable. En 2009, ce service est disponible dans 27 pays[111].
Ce service est sujet à controverse : on peut voir en Latitude un outil permettant de tracer les personnes, la vie privée peut donc être atteinte mais Google répond que cet outil a été conçu dans une autre optique : il permet par exemple de localiser des enfants[réf. nécessaire].

Google Books [modifier]

Article détaillé : Google Books.
Google Books est un des projets annexes les plus critiqués de Google. Il consiste à numériser systématiquement le plus grand nombre possible de livres. Les critiques s'inquiètent de l'impact que la position dominante de Google peut avoir sur la numérisation des livres en général, et du traitement des droits d'auteur par Google (soit que la distribution internationale des versions numérisées violerait les droits dans certains pays, soit que la position de force de Google leur permettrait d'obtenir des concessions de droits jugées abusives).

Peines et condamnations [modifier]

Voir aussi [modifier]

Bibliographie [modifier]

  • Randall Stross, Planète Google - Faut-il avoir peur du géant du Web ?, traduit de l'américain par Michel Le Séac'h, Pearson, Paris 2009, (ISBN 978-2-7440-6369-5)
  • Barbara Cassin, Google_moi, La deuxième mission de l'Amérique, Paris, Albin Michel, 2007, (ISBN 978-2-226-17259-4) ; essai critique sur la "démocratie culturelle" prônée par Google.
  • Jean-Noël Jeanneney, Quand Google défie l'Europe, Paris, éd. Mille et Une Nuits, 2005,(ISBN 2-84205-912-3) ; essai sur le projet de numérisation de bibliothèques universitaires par Google.
  • Boris Beaude, "Incontournable et sans contenu…", EspacesTemps.net, Mensuelles, 11.09.2004
  • Johnny Long, Google hacking: mettez vos données sensibles à l'abri des moteurs de recherche, Dunod, Paris, 2005, (ISBN 2-10-049421-X) (traduit de Google hacking,(ISBN 1-931836-36-1)): ouvrage sur l'utilisation des moteurs de recherche, et de Google en particulier, pour trouver des failles dans la sécurité des sites web et des entreprises.
  • David A. Vise et Mark Malseed (traduit en français par Dominique Maniez), Google Story raconte l'ascension de la firme californienne. Ed. Dunod, 2006, (ISBN 2-10-049894-0).
  • S. Balula, R. Langlade, C. Louis, P. Torloting, P. Tournier et F. Cazals, Le monde selon Google explore une vision différente et critique du géant des moteurs de recherche. Ed. Distriforce, Collection Cybersavoirs, 2006, (ISBN 2-9525909-1-5).
  • Daniel Ichbiah, Comment Google mangera le monde fait l'historique de Google et montre ses dangers. Ed. de l'archipel, 2007, (ISBN 978-2-84187-885-7).
  • Tara Calishain et Rael Dornfest, Google à 200 %, 100 trucs, secrets et techniques, Édition O'Reilly, 2003, (ISBN 2-84177-274-8).
  • Ippolita, La face cachée de Google. Manuels Payot.